Journal de Paul-Marie Coûteaux

"Une certaine Idée de la France et du monde"

La vertigineuse addition des délires du système des partis, de l'égotisme de notre bocal politique où se sont perdus, hélas, ceux qui ont tour à tour prétendu relever le drapeau, d'une longue suite de gouvernements nuls, de l'incurie de dirigeants qui n'ont de responsables que le nom et, par-dessus tout, de l'oubli par notre peuple de tout souci de lui-même, a créé autour de nous une situation certes douloureuse mais que la France a souvent connue : le chaos. Nous voici près de ce que Bainville appelait la "récurrente anarchie française", dont nous n'apercevons encore que les premiers prodromes. Ce n'est pas une raison pour croire que la France se meure. Qui connaît l'Histoire sait qu'elle en a vu d'autres, et que l'essentiel est toujours, et en dépit de tout, de faire vivre une idée de la France, et à travers elle une idée de la diversité et de la beauté du monde. Cette idée resurgira tôt ou tard : il suffit de la garder au coeur, de distinguer ce qui meurt et ce qui vit, de voir, de comprendre, de protéger la langue, et d'écrire. Voici la suite d'un journal que je tiens depuis 1992, dont j'ai déjà fait paraître des extraits dans un ouvrage, "Un petit séjour en France", ainsi que divers blogues-notes, "For intérieur" puis "Une certaine Idée"...


dimanche 12 janvier 2014

Journal de campagne à Paris (janvier - mars 2014)


Samedi 4 janvier 2014. -- Il va donc falloir s'habituer, sortant de chez soi, à voir au bout de la rue cette hideuse tour noire qui porte le beau nom, à cause d'elle devenu malheureux, du Montparnasse... En fait de programme, j'inscrirais volontiers sa démolition en bonne place parmi les mesures de salubrité publique à prendre pour redonner Paris à Paris.  A voir cependant le coût de l'opération, que je crains déraisonnablement élevé. Mais, si j'étais maire du VIe arrondissement, je commencerais par mettre la question sur la table... (Quand je pense que, dans les premiers mois de 1969, avant de quitter son ministère, André Malraux a donné son imprimatur à la construction d'une telle verrue - cette tour qui, justement, pourrait être de Tokyo ou de Manhattan, mais qui est si peu de Paris... )

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