Journal de Paul-Marie Coûteaux

"Une certaine Idée de la France et du monde"

La vertigineuse addition des délires du système des partis, de l'égotisme de notre bocal politique où se sont perdus, hélas, ceux qui ont tour à tour prétendu relever le drapeau, d'une longue suite de gouvernements nuls, de l'incurie de dirigeants qui n'ont de responsables que le nom et, par-dessus tout, de l'oubli par notre peuple de tout souci de lui-même, a créé autour de nous une situation certes douloureuse mais que la France a souvent connue : le chaos. Nous voici près de ce que Bainville appelait la "récurrente anarchie française", dont nous n'apercevons encore que les premiers prodromes. Ce n'est pas une raison pour croire que la France se meure. Qui connaît l'Histoire sait qu'elle en a vu d'autres, et que l'essentiel est toujours, et en dépit de tout, de faire vivre une idée de la France, et à travers elle une idée de la diversité et de la beauté du monde. Cette idée resurgira tôt ou tard : il suffit de la garder au coeur, de distinguer ce qui meurt et ce qui vit, de voir, de comprendre, de protéger la langue, et d'écrire. Voici la suite d'un journal que je tiens depuis 1992, dont j'ai déjà fait paraître des extraits dans un ouvrage, "Un petit séjour en France", ainsi que divers blogues-notes, "For intérieur" puis "Une certaine Idée"...


lundi 13 janvier 2014

Journal de campagne à Paris (janvier - mars 2014)

Dimanche 5 janvier 2014. -- La campagne des Municipales est depuis des semaines dominée, du moins dans la plupart des médias, par les déboires de « NKM ». A mon avis, ses difficultés tiennent pour une grande part à son accablante incapacité à incarner quelque « droite » que ce soit, à sortir de cette mondanité dont elle a l'image pour ainsi dire collée au corps, si évaporé et botticellien soit-il, et qui lui fit avaliser le prétendu « mariage homosexuel »... Que faire quand on épouse l'essentiel des conceptions du monde, délires ou foucades de ceux que l'on prétend combattre – et que l'on s'est mis en situation de le faire dans leur fief même ? NKM penche trop à gauche, ou plutôt cette gogoche qui passe à Paris pour la gauche, pour espérer incarner quelque droite que ce soit, et la position centriste qu'elle tente d'adopter apparaît sèche et plate comme la main. La voici dans la triste situation de l'âne de Buridan qui, hésitant sans fin entre boire l'eau du seau placé à droite, ou d'avaler l'avoine qui est à sa gauche, finit par mourir de faim et de soif : c'est ainsi que la pauvre ânesse dépérit sous nos yeux de jour en jour...

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