Journal de Paul-Marie Coûteaux

"Une certaine Idée de la France et du monde"

La vertigineuse addition des délires du système des partis, de l'égotisme de notre bocal politique où se sont perdus, hélas, ceux qui ont tour à tour prétendu relever le drapeau, d'une longue suite de gouvernements nuls, de l'incurie de dirigeants qui n'ont de responsables que le nom et, par-dessus tout, de l'oubli par notre peuple de tout souci de lui-même, a créé autour de nous une situation certes douloureuse mais que la France a souvent connue : le chaos. Nous voici près de ce que Bainville appelait la "récurrente anarchie française", dont nous n'apercevons encore que les premiers prodromes. Ce n'est pas une raison pour croire que la France se meure. Qui connaît l'Histoire sait qu'elle en a vu d'autres, et que l'essentiel est toujours, et en dépit de tout, de faire vivre une idée de la France, et à travers elle une idée de la diversité et de la beauté du monde. Cette idée resurgira tôt ou tard : il suffit de la garder au coeur, de distinguer ce qui meurt et ce qui vit, de voir, de comprendre, de protéger la langue, et d'écrire. Voici la suite d'un journal que je tiens depuis 1992, dont j'ai déjà fait paraître des extraits dans un ouvrage, "Un petit séjour en France", ainsi que divers blogues-notes, "For intérieur" puis "Une certaine Idée"...


mardi 14 janvier 2014

Journal de campagne à Paris (janvier - mars 2014)

Jeudi 9 janvier 2014. --  By the way, inscrire l'illustration de la langue française dans  notre programme municipal, doit retrouver son visage français. Y revenir.

         Charles Beigbeder domine ces jours-ci la campagne à Paris : du moins les médias n'ont-ils d'yeux et d'oreilles que pour lui. Parmi les dissidents, nombreux, de l'UMP,  il est en effet le plus puissant, le plus talentueux et, je crois, le plus décidé. Je ne le connais que depuis une année, grâce à l'ami Christian Vauge, notre tête de liste dans le XIIe arrondissement. Il honora d'un discours très hostile à la gabegie des dépenses publiques, très favorable aux équilibres budgétaires (comme l'était de Gaulle et comme le veut le sens commun...), et très applaudi, le colloque que le SIEL organisa fin janvier 2013 à l'Assemblée nationale sur le thème des Libertés perdues. De conversations avec lui, je retire l'impression d'un homme rafraîchissant, sincère, imaginatif, manifestement habité par sa cause – cause qui, je le crois, est en bonne part la nôtre. Sa dissidence ira-t-elle jusqu'au bout ? Je fus longtemps seul à le penser, mais il se pourrait bien que je n'aie finalement pas tort : il persiste si bien que le voici depuis hier menacé d'exclusion de l'UMP – une exclusion de plus, mais il est normal que cette pauvre barque se déleste à mesure qu'elle s'enfonce, réflexe somme toute naturel. Charles l'intrépide ne désarme pas et vient de déclarer sur RFI, raide comme balle, qu'il entend travailler à l'Union de toutes les droites. Mais nous aussi, mon cher ! Dommage qu'il ajoute « et des centres ». Reste que cette première percée est à suivre de  près !..

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