Quoi qu'il en soit, mon acceptation de mener une liste RBM-SIEL, donc, dans le VIe arrondissement, quartier littéraire s'il en est, tient en bonne part à la perspective d'y mener, justement, une campagne littéraire – du moins qui aborde les questions du jour sous l'aspect de l'essence, de l'identité, de l'esprit (postulant par exemple qu'il existe un « esprit » de Saint-Germain-des-Prés), par extension celui des mots, plus largement le souci de l'harmonie esthétique, finalement de considérations extra-politiques qui sont les seuls véritables remèdes, je crois, aux maux politiques. Exemple : c'est pour des raisons esthétiques que je ne supporte plus les enseignes en anglais, ou plutôt en américain, ni la substitution aux cafés parisiens des horribles Starbucks, ou l'installation des Roms en maintes rues du quartier, apories que je regarde comme des atteintes à une harmonie esthétique – une identité, cette confluence d'une histoire, d'une topographie, d'une atmosphère, d'un style, d'une manière d'être au monde, de se vêtir, de se saluer dans la rue, de s'installer au café pour y parler, y lire, y écrire, en somme une harmonie essentielle, dont l'esthétique est le signe infaillible. C'est en ce sens que je suis candidat pour des raisons littéraires – ou, esthétiques. Poursuivrai demain...
Journal de Paul-Marie Coûteaux
"Une certaine Idée de la France et du monde"
La vertigineuse addition des délires du système des partis, de l'égotisme de notre bocal politique où se sont perdus, hélas, ceux qui ont tour à tour prétendu relever le drapeau, d'une longue suite de gouvernements nuls, de l'incurie de dirigeants qui n'ont de responsables que le nom et, par-dessus tout, de l'oubli par notre peuple de tout souci de lui-même, a créé autour de nous une situation certes douloureuse mais que la France a souvent connue : le chaos. Nous voici près de ce que Bainville appelait la "récurrente anarchie française", dont nous n'apercevons encore que les premiers prodromes. Ce n'est pas une raison pour croire que la France se meure. Qui connaît l'Histoire sait qu'elle en a vu d'autres, et que l'essentiel est toujours, et en dépit de tout, de faire vivre une idée de la France, et à travers elle une idée de la diversité et de la beauté du monde. Cette idée resurgira tôt ou tard : il suffit de la garder au coeur, de distinguer ce qui meurt et ce qui vit, de voir, de comprendre, de protéger la langue, et d'écrire. Voici la suite d'un journal que je tiens depuis 1992, dont j'ai déjà fait paraître des extraits dans un ouvrage, "Un petit séjour en France", ainsi que divers blogues-notes, "For intérieur" puis "Une certaine Idée"...
mercredi 26 février 2014
Les vérités incorrectes de l'Enchanteur
Quoi qu'il en soit, mon acceptation de mener une liste RBM-SIEL, donc, dans le VIe arrondissement, quartier littéraire s'il en est, tient en bonne part à la perspective d'y mener, justement, une campagne littéraire – du moins qui aborde les questions du jour sous l'aspect de l'essence, de l'identité, de l'esprit (postulant par exemple qu'il existe un « esprit » de Saint-Germain-des-Prés), par extension celui des mots, plus largement le souci de l'harmonie esthétique, finalement de considérations extra-politiques qui sont les seuls véritables remèdes, je crois, aux maux politiques. Exemple : c'est pour des raisons esthétiques que je ne supporte plus les enseignes en anglais, ou plutôt en américain, ni la substitution aux cafés parisiens des horribles Starbucks, ou l'installation des Roms en maintes rues du quartier, apories que je regarde comme des atteintes à une harmonie esthétique – une identité, cette confluence d'une histoire, d'une topographie, d'une atmosphère, d'un style, d'une manière d'être au monde, de se vêtir, de se saluer dans la rue, de s'installer au café pour y parler, y lire, y écrire, en somme une harmonie essentielle, dont l'esthétique est le signe infaillible. C'est en ce sens que je suis candidat pour des raisons littéraires – ou, esthétiques. Poursuivrai demain...
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