Journal de Paul-Marie Coûteaux

"Une certaine Idée de la France et du monde"

La vertigineuse addition des délires du système des partis, de l'égotisme de notre bocal politique où se sont perdus, hélas, ceux qui ont tour à tour prétendu relever le drapeau, d'une longue suite de gouvernements nuls, de l'incurie de dirigeants qui n'ont de responsables que le nom et, par-dessus tout, de l'oubli par notre peuple de tout souci de lui-même, a créé autour de nous une situation certes douloureuse mais que la France a souvent connue : le chaos. Nous voici près de ce que Bainville appelait la "récurrente anarchie française", dont nous n'apercevons encore que les premiers prodromes. Ce n'est pas une raison pour croire que la France se meure. Qui connaît l'Histoire sait qu'elle en a vu d'autres, et que l'essentiel est toujours, et en dépit de tout, de faire vivre une idée de la France, et à travers elle une idée de la diversité et de la beauté du monde. Cette idée resurgira tôt ou tard : il suffit de la garder au coeur, de distinguer ce qui meurt et ce qui vit, de voir, de comprendre, de protéger la langue, et d'écrire. Voici la suite d'un journal que je tiens depuis 1992, dont j'ai déjà fait paraître des extraits dans un ouvrage, "Un petit séjour en France", ainsi que divers blogues-notes, "For intérieur" puis "Une certaine Idée"...


dimanche 2 février 2014

Journal de campagne à Paris (janvier - mars 2014)

Mercredi 29 janvier 2014. – « Quand le gouvernement viole les droits du peuple (la morale naturelle), l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ». Sans cesse ces jours-ci je me répète cette phrase. Notre excellente amie Béatrice Bourges en donne une illustration nouvelle en se lançant depuis deux jours dans un jeûne public, sur un banc près de l'Assemblée nationale. Elle demande la reprise du processus d'adoption de la réforme constitutionnelle tendant à élargir les voies juridiques ouvrant la destitution du Président de la République pour manquement à ses fonctions. Ce jeûne spirituel a pour moi une immense portée : il prouve, après tant d'autres signes, à quel degré de dévouement et de sacrifice se porte désormais, et se portera irrémédiablement, la protestation de notre peuple contre la ligue des forces qui veulent sa mort

     Dernière minute : j'apprends que se joint à Béatrice Bourges une autre de mes vaillantes amies, d'ailleurs membre du bureau du SIEL, Josyane Solari, qui entame à son tour, et à ses côtés, un jeûne spirituel. Comme ces deux femmes m'inspirent de confiance en l'avenir. Les Français ont trouvé une nouvelle cohorte de résistants... Reste à l'organiser, en faire une vraie force.


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